Les vrais défis de Christine Lagarde
Nommée le 17 septembre 2019 à la tête de la Banque Centrale Européenne, Christine Lagarde a 2 défis majeurs à réaliser.
1er défi : Remonter les taux d’intérêts sans casser la croissance en Europe.
La baisse des taux décidée après la crise de 2008 avait un double objectif : favoriser l’investissement des entreprises et des particuliers pour relancer la croissance et alléger la dette publique des Etats européens.
Mission remplie avec par exemple la France qui a vu sa dette doubler en 10 ans mais les intérêts de la dette sont restés stables à 42 milliards par an grâce à des taux proches de zéro ( Taux d’Emprunt d’Etat français à 10 ans = -0.25% au 3 février 2020 ).
Cependant, ce sont les épargnants européens qui paient l’addition de cette politique avec une épargne sur les fonds dit sécurisés proche de 0%.
A moins de ruiner les épargnants, Christine Lagarde doit trouver un équilibre entre la remontée des taux et la croissance.
2ème défi : Poursuivre l’Union bancaire.
L’Union bancaire est aujourd’hui une réalité avec des règles communes en cas de crise bancaire, une surveillance et un régulateur commun et le renforcement des fonds propres des banques.
Cependant, elle peut déboucher sur une harmonisation fiscale et peut-être budgétaire pour faire de l’Union Européenne un vrai acteur économique face aux Etats Unis et à la Chine.
Ces 2 défis sont considérables avec des dimensions économiques et politiques ce qui correspond au profil et à la nomination de Christine Lagarde.