La remontée des taux d’intérêt = le retour du prix du risque, du temps et peut-être de l’énergie.
Au 23 septembre 2022, les Emprunts d’Etats 10 ans allemands sont à 1,98%, les français à 2,46%, les espagnols à 2,96%, le anglais à 3,59%, les américains à 3,70% et les italiens à 4,09%.
Pour une entreprise privée très bien notée (le célèbre triple AAA), les taux sont à 1,57%, une entreprise de qiualité (A) les taux sont à 2,77% et pour une entreprise moins bien notée (B) les taux montent à 8,97%.
Les taux d’intérêt, c’est d’abord le prix du risque :
Lorsque vous prétez à une entité (personne, entreprise, Etat), vous prenez le risque qu’elle ne vous rembourse pas.
C’est pourquoi , il faut étudier ses activités, ses revenus , la capacité à lever des impôts et/ou sa rentabilité. Plus les risques sont grands, plus le taux d’intérêt est haut.
Les experts appellent cela le risque de défaut.
Les taux d’intérêt, c’est aussi le prix du temps :
Lorsque vous prétez sur une durée courte (2-3 ans), vous avez une bonne visibilité sur la certitude d’être remboursé (sauf accident).
En revanche, plus la durée s’allonge et plus les aléas économiques, sociaux, internationaux…sont nombreux.
Donc des taux d’intérêts plus hauts récompensent votre prise de risque sur du long terme.
Une nouveauté, les taux d’intérêt, c’est peut-être la capacité à passer la crise énergétique ou non :
Il existe 3 types d’entreprises.
La première utilise peu d’énergie et n’est pas concernée par le sujet.
La seconde est capable de répercuter la hausse des coûts énergétiques sur le prix vendu au client.
Les experts appellent cela le pricing power.
La troisième risque d’avoir des soucis même sur le court terme car la hausse des coûts énergétiques ne peut pas ou juste en partie être répercutée sur les clients.
La crise énergétique étant violente, les taux d’intérêt peuvent aussi intégrer ce risque fort et inattendu.
Conclusion : les taux d’intérêts à 0% donnaient l’impression que les risques avaient disparu.
Ce temps là est fini.
Ne vous laissez pas hypnotiser par la hausse des taux mais sélectionner les bonnes obligations pour vos placements en fonction de tous les risques.