Les gagnants et les grands perdants des taux d’intérêts à 0%
Pour éviter les risques de récession après la crise de 2008, la BCE a injecté beaucoup de liquidités ( quantitative easing ) sur les marchés financiers.
Cette politique a fait baisser les taux d’intérêt de 4% à presque 0% en 10 ans.
2 objectifs étaient poursuivis : relancer l’économie en rendant l’investissement des entreprises et les emprunts des particuliers quasi gratuits ( en 10 ans l’emprunt privé est passé de 100 à 130% du PIB en France).
Alléger la dette des Etats afin de leur donner du temps pour baisser la dépense publique.
Ainsi la dette publique française a augmenté de 70% en 10 ans ( de 1350 à 2300 milliards ) mais les intérêts à rembourser annuellement sont restés stables à 43 milliards par an.
L’objectif d’éviter la récession a été atteint MAIS 2 acteurs payent l’addition :
L’épargnant Grand Public qui ne peut diversifier son épargne et n’a pas accès à un conseiller compétent voit son épargne ( fonds euro-livret….) rémunérée à 0%.
Le modèle des banques traditionnelles voit ses marges fondre avec des taux d’intérêts à 0% et va entrer dans une stratégie de baisse des coûts drastique ( notamment sur le nombre d’agences bancaires).